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On se connait ?


Mais qui est Daniel Jeand'heur ? Suite de cette nouvelle rubrique qui souhaite donner la parole aux professionnels et bénévoles qui donnent du temps pour que vive le Crescent. Comment ils ont découvert le jazz, quel type de musique préfèrent-ils, pourquoi se sont-ils engagés dans le fonctionnement du club, quelles sont leurs idées pour l’avenir ?

L’idée est aussi de mieux se connaitre au sein de l’équipe et de la faire découvrir à ceux qui viennent au club. Cette rubrique à périodicité variable est ouverte à tous, n’hésitez pas à vous faire connaitre et à vous exprimer.


Propos recueillis par Marc Bonnetain

DANIEL JEAND'HEUR

MUSICIEN DU COMITE ARTISTIQUE DU CRESCENT

L’homme à la casquette en arrière, le batteur et percussionniste émérite Daniel Jeand’heur était une nouvelle fois au Crescent le samedi 27 mars dernier pour nous restituer une résidence qu’il a effectué avec son superbe sextet PAX.

Le club, il connait bien pour l’avoir découvert au tout début et il lui est resté très attaché.


Je suis né à Belfort en 1968, raconte-t-il, comme mon père était militaire dans ma jeunesse nous avons déménagés quatorze fois dans les départements de la Haute-Marne et du Territoire de Belfort. J’ai débuté l’étude de la musique au Conservatoire de Belfort à 16 ans, j’étais alors au lycée et j’avais découvert la musique un an avant. Je crois que je dois cette passion des percussions à Gabriele Bouchet, fondateur des percussions de Strasbourg avec qui j’ai étudié pendant trois ans.


Premier concert à 17 ans

A 17 ans j’ai donné mon premier concert, j’étais à l’époque passionné par le batteur Christian Vander, le fondateur de Magma et aussi par un quartet mythique : John Coltrane, Mac Coy Tyner, Elvin Jones et Jimmy Garrison.

En 1985 j’ai participé à un stage d’été à Besse-en Chandesse dans le cadre des «  Rencontres internationales de percussions  » avec le batteur Daniel Humair. Ce fut décisif  ! Pendant quinze jours j’ai eu des cours particuliers avec des solistes venus du monde entier et au retour Daniel Humair qui était le premier à me parler de la tradition du jazz m’a donné de quoi travailler pendant un an avec enregistrements à écouter et partitions à déchiffrer. J’ai poursuivi mon chemin musical en autodidacte dans les années 80 alors que le jazz n’était pratiquement enseigné nulle part il fallait avoir énormément envie de le faire  ! Je me suis formé et j’ai rencontré des gars qui jouaient cette musique au début des années 90, notamment James Mac Gaw et Philippe Bussonnet. Je suis aussi allé en Auvergne où évoluaient des musiciens proches de Christian Vander.


La découverte de Bresse-sur-Grosne et du Crescent

A cette époque il y avait peu de lieux où on jouait du jazz et j’ai atterri en 1994 à Bresse-sur-Grosne où j’ai fait la connaissance de Toto, le frère du contrebassiste François Gallix. «  Il faut que tu viennes à Mâcon, m’a-t-il assuré, on est en train de monter un club  » .

Je suis venu, ce fut l’époque de Do It avec qui nous étions passés à la Cave à musique. L’année d’après nous étions en quintet avec James et c’est là que nous sommes vraiment liés d’amitié. Il y eut ensuite One Shot à la fin des années 90 avec Manu Borghi au piano et aussi Do it soul avec Agathe Saraoui et Pienza avec Thierry Bruneau à la vielle à roue .

Un peu plus tard au moment de «  12 prod  » qui durera sept ans, animé par Antoine Bartau, j’ai joué entre autres dans Snake oil avec Boris Blanchet, sax, Romain Nassini, piano, Greg Theveniau, basse. Ce fut une période très riche.


Aujourd’hui Daniel est installé en région parisienne avec Agnès, son épouse, elle enseigne la danse contemporaine au Conservatoire de région à Cergy-Pontoise.

Notre profession est en crise et ce n’est pas simple, estime Daniel, je me tourne vers l’écriture, l’enregistrement et la diffusion. Je suis en duo avec Boris et je suis leader de différents groupes  dont Elephant Tôk et Pax sextet que je souhaite développer jusqu’à 13 musiciens. J’ai aussi développer un projet autour du label soul Motown que j’aime beaucoup et avec qui nous avons donné plusieurs concerts au club. Le Crescent reste ma famille musicale, je suis très attaché à son devenir  » conclut-il.


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